3 restaurants, 3 ambiances, plus de saveurs !
LieuxTendance | Publié le 04/04/2016 17:20:09
Trois restaurants, trois ambiances, mais toujours le même plaisir au rendez-vous, celui d’une cuisine pleine de saveurs. A deux en amoureux, on va au Bien Aimé pour le cadre et la cuisine, entre amis, on choisit La Mangerie pour l’ambiance et les tapas à partager, et pour un repas avec sa meilleure amie on l’invite aux Fables de la Fontaine pour sa carte raffinée spécialisée sur les produits de la mer et son décor élégant.
Votre magazine vous propose donc cette semaine trois lieux tendance à Paris, trois restaurants que nous avons testés !
Le plus romantique. Le Bien Aimé.
Oui, j’ai un cœur de midinette et le Bien Aimé me fait rêver. J’aime son décor très Marie Antoinette avec ses dorures, ses lustres à pampilles, ses chaises en velours rouge. Je suis transportée dans le film de Sofia Coppola, je m’imagine à Versailles. Cela pourrait presque tourner au kitsch si la réalisation de ce décor n’avait pas été réalisé avec talent. Car ici, pas de toc. Les dorures ont réellement été dorées à l’or fin, les tableaux sont de belle facture. On apprécie aussi la vaisselle, raffinée, blanche toute simple mais avec les bords dorés, les grandes serviettes immaculées tout comme les nappes. L’ambiance pourrait être un brin compassé ou obséquieuse. Il n’en est rien. Le service est efficace, chaleureux tout en sachant rester discret. Un certain formalisme est de mise avec des serveurs en tenue, veste blanche et pantalon noir. Cela sied parfaitement au lieu.
Le plaisir des yeux se poursuit avec l’arrivée des premiers plats. Après une fort plaisante mise en bouche, une panna cotta de chou-fleur et clémentine, le carpaccio de veau et foie gras cru est une révélation. Cette association qui semblait hasardeuse est un régal gustatif. La suite est à la hauteur avec un homard breton, particulièrement goûteux, servi avec une crème de champignon de Paris, émulsion bisque de homard, accompagné d’une poêlée de champignons. Les papilles se délectent de cette avalanche de goûts et de textures. Un plaisir qui va de pair avec celui des yeux. Les plats sont dressés avec art et avant d’oser détruire ces compositions raffinées, on a comme un pincement au cœur. Vite oublié dès que la fourchette se glisse en bouche.
Côté vin, on se laisse guider par le sommelier qui,ce soir-là, nous a conseillé un excellent Auxey-Duresses. Un blanc que l’on buvait pour la première fois et qui, depuis, compte parmi nos préférés. Irwin Duran qui, est, désormais, seul aux commandes des cuisines du Bien Aimé maintient le haut standing de la maison. Il a infléchi la politique tarifaire, le Bien Aimé est même devenu très sage dans ses prix avec une formule déjeuner à 45 euros, un excellent rapport qualité prix pour la qualité de la prestation, et des menus à 55 et 95 euros.
Infos pratiques :
Le Bien Aimé. 18, rue d’Anjou, 8e. Tél. 01 42 65 45 99
Le plus convivial. La Mangerie
A peine la porte franchie, le propriétaire des lieux, Serge Ahovey, vous happe dans un tourbillon de bonne humeur. Volubile, enthousiaste, Serge a le verbe haut, la parole facile, l’accueil tactile. Il embrasse, sert dans ses bras, blague, plaisante avec ses clients. Il veut de la bonne humeur et que tout le monde soit joyeux dès qu’on entre chez lui. Ce qui ne l’empêche d’avoir un œil très affûté pour repérer la moindre fausse note dans le service de ses employés. Avec la Mangerie, il a su créer un lieu au décor atypique, surprenant avec ses tables en bois, presque de guingois, ses chaises dépareillées. Ici, il y a du bruit et de l’ambiance, on est assis très près les uns des autres. Et alors, on vient ici entre amis - pour une déclaration romantique, ce n’est sans doute pas l’adresse idéale -, mais pour une soirée joyeuse et agréable, elle l’est sûrement.
On a tout particulièrement aimé l’idée de la porte de placard pour accéder à la deuxième salle… tout aussi bondée que la première. Car à La Mangerie, ça ne désemplit pas du lundi au dimanche, tous les soirs c’est complet. Et ce n’est pas Serge qui le dit, mais une de ses voisines venue prendre un verre avant de monter chez elle… et qui a commencé sa soirée à notre table avant de rejoindre, ailleurs, ses amis. C’est ça aussi le plus de la maison, inciter les inconnus à se parler… Côté carte, beaucoup de tapas et d’assiettes à partager. L’un des musts de La Mangerie un gouda à la truffe, absolument divin. Un incontournable. La mortadelle de sanglier à la truffe blanche était tout aussi bonne, on a craqué pour les saint-jacques cuite justes comme il fallait, les seiches à la plancha, juste un bémol pour les croustillants de poulet à la cacahuète. Vite oublié quand le hamburger saint-nectaire et bacon servi avec des frites maison est arrivé. Un plat pour égoïste mais que l’on a choisi, ce soir-là, de partager. Le choix de tapas était tellement alléchant que l’on s’est un peu laissé emporter par l’euphorie du moment. On a quand même réussi à garder un peu de place pour finir le repas sur une note sucrée. Une heureuse décision car les desserts étaient au diapason des plats précédents : délicieux. Le tout fut arrosé d’une bouteille de rouge gouleyant, conseillé par le serveur. Des serveurs qui savent garder le sourire et leur bonne humeur malgré un service plutôt difficile ! pas facile de se faufiler les bras chargés d’ardoises de tapas entre les tables serrées les unes contre les autres, un numéro d’équilibristes qu’ils maîtrisent avec brio.
Infos pratiques :
La Mangerie du Marais. 7, rue de Jarente, 4e. Tél. 01 42 77 49 35
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Le plus raffiné. Les Fables de la Fontaine
Restaurant de poisson réputé, anobli d’une étoile au Michelin, Les Fables de la Fontaine continue sur leur lancée malgré le changement de chef. Certes, la toute jeune, Julia Sedefjian, connaît bien la maison, elle a travaillé avec l’ancien chef avant de prendre les commandes des fourneaux. Et elle affirme son ambition de proposer “une cuisine gastronomique teintée d’une générosité bistronomique”. Les plats composés comme des tableaux se savourent avec les yeux avant de s’attaquer aux papilles. Et là, c’est une explosion en bouche. C’est bon tout simplement. On a opté pour le Jaune d’œuf croustillant, poireaux croquants en vinaigrette d'algues, haddock cru et cuit, une découverte savoureuse tout autant que délicieuse. Lorsque l’on brise l’enveloppe croustillante qui enveloppe le jaune de l’œuf, cuit à la perfection au passage, on s’interroge sur la prouesse technique culinaire, c’est un peu comme un tour de magie. Et puis, on se laisse séduire par l’acidité des poireaux et le goût iodé du haddock. Un joli mélange de terre et de mer pour cette entrée. Quant au cannelloni d'encornet et butternut, seiche et crème de courge, chipiron en tempura rien à redire, sinon que l’on a envie d’y revenir.
Après bien des hésitations pour les plats principaux, tout faisait envie, notre choix s’est porté sur l’effiloché d'aile de raie, poêlée d'épinards, câpres et émulsion de céleri aux agrumes et sur l’aïoli de lieu, petits légumes de saison glacés, présenté par le serveur comme l’une des spécialités phare de Julia. Un régal car chaque ingrédient apporte sa touche et pourtant se mêle à l’ensemble pour offrir une apothéose au palais. La touche finale ne dépareillait pas avec un sablé breton, crème et sorbet citron, meringues au poivre absolument fantastique servi avec un exceptionnel vin de glace canadien, une folie certes (25 euros le verre) mais un grand moment de dégustation. D’ailleurs pour les vins, fiez-vous à Julien. Il conseille avec justesse et compétence. L’Auxey-Duresse, un vin rond d’une jolie couleur paille issu des vignobles de la côte de Beaune, tenait toutes ses promesses tout comme le Viognier de Jean-Luc Colombo particulièrement savoureux. Un repas où tous les sens sont en éveil. Quant à la salle, elle a été refaite. En plus des petites tables serrées (un peu trop même), une grande table d’hôtes a été installée au milieu de la salle où l’on dîne juché sur des chaises hautes… mais avec un repose pieds. A la belle saison, la terrasse qui donne sur la charmante place de la fontaine de Mars est prise d’assaut…
Infos pratiques :
Les Fables de la Fontaine. 131, rue Saint Dominique, 7e. Tél. 01 44 18 37 55
Par D.M
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