Au diapason du monde, Takashi Murakami s'expose
Culture | Publié le 11/06/2018 17:54:01
Depuis son inauguration en 2014, le bâtiment de la la Fondation Louis Vuitton imaginé par Frank Gehry, n'a cessé de créer des événements majeurs dans le monde de l'art. Aujourd'hui ce musée a pris toute sa place à Paris. Avec le renouveau du Jardin d'Acclimatation, l'est de Paris a trouvé là un moteur pour son développement. Chaque exposition présentée à la Fondation Louis Vuitton a su attiré un public aussi varié que les œuvres présentées. Actuellement « Au diapason du monde » (11 avril – 27 août 2018) dévoile dans l’ensemble des galeries une nouvelle sélection d’artistes de la Collection réunissant des œuvres modernes et contemporaines, tous mediums confondus, pour l’essentiel jamais exposées en ce lieu.
Un artiste majeur de notre époque
« Au diapason du monde » est une exposition qui renvoie aux questionnements actuels liés à la place de l’Homme dans l’univers et à la nouvelle approche qui le lie à son environnement et au monde du vivant, soulignant les interconnexions entre l’humain, l’animal, le végétal voire le minéral. Elle se dévoile en deux parcours majeurs, Un parcours B qui réunit 28 artistes français et internationaux de générations différentes, toutes techniques confondues. Mais c'est le parcours A qui a retenu toute notre attention.
Le Parcours A, présenté au niveau 2 du bâtiment (galeries 9, 10 et 11), est l'occasion de découvrir le travail de l’artiste japonais Takashi Murakami. Un artiste incontournable et majeur de la scène actuelle. S’appuyant sur l’histoire politique, culturelle et sociale du Japon, Takashi Murakami cultive un monde à part, à la fois sombre et fabuleux, qui combine l’esthétique Kawaii à des références aux traumatismes de son pays, comme la bombe atomique ou plus récemment le tsunami. L’œuvre prolifique de Takashi Murakami qu'elle soit peinture, sculpture ou video, développe un imaginaire débridé, saturé de couleurs et peuplé de créatures fantastiques, mi-humaines mi-animales où se mêlent culture populaire et savante, iconographie bouddhique et manga, tradition et modernité, Occident et Orient, technique ancestrale et technologie de pointe.
Cet accrochage auquel à pleinement participer l’artiste, s’articule autour de trois ensembles : la galerie 9 est dédiée à DOB, premier personnage inventé par l’artiste en 1993 et considéré comme son alter ego. Il apparaît aussi bien sous les traits d’une charmante souris dans le style de Mickey Mouse que d’un monstre malicieux ou féroce couvert d’yeux et aux dents acérées. La galerie 10 , elle, montre une fresque monumentale présentée pour la première fois à Paris. Intitulée The Octopus eats its own leg (2017), elle met en scène des personnages de la mythologie traditionnelle chinoise entourés d’une faune et d’une flore généreuses et merveilleuses. En s’appropriant l’iconographie traditionnelle de la peinture japonaise du 18e siècle combinée au style des grandes fresques historiques, l’artiste livre une version contemporaine des Huit Immortels de la religion taoïste.
Quand à la galerie 11 propose un espace Kawaii, (‘’mignon’’ en japonais) esthétique japonaise que l’artiste s’approprie à travers une pluralité de formes et de supports : sculpture, papiers peint, peinture de fleurs ou encore film d’animation d’inspiration manga.
Les fans de l'artiste trouveront là l'occasion de redécouvrir des œuvres majeurs pour les autres cette exposition est idéale pour approcher le travail de ce talent japonais unique.
Crédits photos : fashions-addict.com
Infos pratiques :
Au diapason du monde | Nouvelle sélection de notre Collection 11 avril – 27 août 2018
Adresse : 8, avenue du Mahatma Gandhi, Bois de Boulogne, 75116 Paris. Métro : ligne 1, station Les Sablons, sortie Fondation Louis Vuitton.
Tarif plein : 14 euros | Tarifs réduits : 10 et 5 euros
Tarif famille : 32 euros (2 adultes + 1 à 4 enfants de moins de 18 ans)
Gratuité pour les personnes en situation de handicap et 1 accompagnateur.
Par L.L
Vous avez aimé cet article ? Partagez le :