Les deux projets potentiels de reprise du fabricant de chaussures de luxe Charles Jourdan prévoient de garder 80 à 120 salariés sur les 197 que comptait le groupe au moment de sa liquidation judiciaire le 17 décembre, a indiqué lundi Bénédicte Jourdan, petite-fille du fondateur.
"Les projets prévoient de reprendre 80 à 120 emplois", a indiqué Mme Jourdan, en ajoutant que le tribunal de commerce devrait statuer le 14 février.
"Ces projets, qui prévoient la reprise de tout ou partie des actifs du groupe, seront déposés dans les prochains jours", a assuré le secrétaire d'Etat aux entreprises et au commerce international Hervé Novelli, venu rencontrer les représentants des salariés et de la direction au siège de l'entreprise à Romans-sur-Isère (Drôme). "Il s'agit de vrais projets industriels, avec une surface financière solide", a précisé le secrétaire d'Etat, sans donner de noms.
"La visite de M. Novelli est positive en ce sens qu'il nous assure de l'appui total de l'Etat, mais on attend de voir comment les offres se concrétisent, notamment en termes de nombre de personnes gardées et financièrement", a tempéré Gilles Apoix, délégué syndical CFE-CGC.
Autre progrès notable, les deux repreneurs potentiels ne feraient pas de la propriété de la marque, une condition impérative de leur offre, a souligné Mme Jourdan.
Charles Jourdan avait été placé le 17 décembre en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Romans-sur-Isère, entraînant le licenciement de ses 197 salariés, un nouveau coup dur pour la "capitale de la chaussure de luxe" déjà marquée par la liquidation de
Kélian en août 2005 (143 emplois supprimés).
Cette décision était intervenue après le retrait de l'offre de reprise de l'Américain Omniscent, seul en lice pour la reprise de Jourdan, après le retrait du fabricant de chaussures
Repetto. Ces deux retraits avaient pour origine l'incertitude de pouvoir récupérer la marque Charles Jourdan, actuellement propriété d'une holding suisse en voie de liquidation.
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