DMC, leader mondial du fil à broder va déposer le bilan
News | Publié le 29/04/2008 11:57:07
La société DMC SA devrait déposé son bilan au tribunal de commerce de Paris et ainsi mettre fin à une des plus belles sagas du textile après 250 ans de succès.
Une décision qui a été annoncée par le comité d'entreprise réunit à Mulhouse. Le dépôt de bilan sera effectif lors de la remise du dossier mercredi devant le tribunal de commerce de Paris, siège de l'entreprise DMC SA. Il faut s'attendre à la même décision pour les autres filiales du groupe.
La suspensation de la cotation de l'action DMC avait été demandée le 24 avril auprès d'Euronext qui l'avait accepté. Cette nouvelle pour annoncer la suppression de plus de 1 150 emplois.
L'entreprise avait vu le jour en 1746 à l'initiative de Jean-Henri DOLLFUS, qui fonde une co-entreprise avec deux autres jeunes entrepreneurs Jean-Jacques SCHMALZER et Samuel KOECHLIN. Profitant de l'engouement de l'époque pour les tissus peints et du talent artistique de Jean-Henri, ils deviennent les pionniers en Europe de la fabrication industrielle des imprimés indiens peints à la main. Vers la fin du 18ème siècle, le neveu de Jean-Henri DOLLFUS, Daniel DOLLFUS, reprend la direction de l'entreprise familiale. Au printemps 1800, il épouse Anne-Marie MIEG et rattache le nom de sa femme au sien, pratique courante à cette époque. Au cours de cette même année, il donne à son entreprise sa nouvelle dénomination sociale DOLLFUS-MIEG & Compagnie, ou D.M.C.
L'entreprise familiale va prospérer au fil des siècles. Des années qui seront marquées notamment par l'apparition du fil de coton en 1850. Les deux guerres mondiales ralentissent la production, et en 1961, l'entreprise fusionne avec THIRIEZ & CARTIER BRESSON. La nouvelle entreprise ainsi créée garde le nom de DMC, mais adopte le logo de THIRIEZ & CARTIER BRESSON, la tête de cheval aujourd'hui devenue célèbre.
Ces dernières années le groupe a dû faire afce à de sérieuses déifficultés comme la baisse de consommation et une vive concurrence venue d'Asie.
C'est un des fleurons du textile français qui va disparaitre dans les prochains jours.
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