Dernier adieu de Paris à Katoucha

News | Publié le 07/03/2008 20:56:23
Quelque 500 personnes dont les top-models Naomi Campbell, Noémie Lenoir et l'homme d'affaires Pierre Bergé qui représentait le couturier Yves Saint Laurent, ont assisté vendredi en fin d'après-midi à un hommage religieux à la Grande Mosquée de Paris en mémoire de l'ex-mannequin d'origine guinéenne Katoucha, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le corps de Katoucha Niane, l'une des plus célèbres "top-models" révélé par Yves Saint Laurent, a été retrouvé fin février dans la Seine à Paris, près de trois semaines après sa disparition.

une disparition qui demeure mystérieuse

La famille de l'ex-mannequin guinéenne a déposé plainte vendredi pour homicide volontaire avec constitution de partie civile, a-t-on appris de source judiciaire. Selon le rite musulman, la famille conduite par le père de Katoucha, l'écrivain et historien guinéen Djibril Tamsir Niane venu spécialement de Dakar, et les amis, dont certains avaient apporté des roses blanches, se sont regroupés dans une salle de prière pour écouter la lecture du Coran par une dizaine de fidèles.
Une centaine de personnes, qui n'ont pu entrer dans la salle trop exigüe, se sont regroupées dans une allée proche, le long du jardin de la Grande Mosquée. Les personnalités de la mode parisienne étaient les plus nombreuses, dont Didier Grumbach, le président de la Président de la Chambre syndicale de la haute couture, le couturier Jean-Louis Scherrer, les créateurs Loulou de la Falaise et de nombreux mannequins et ex-tops dont la princesse burundaise Esther Kamatari.
Le chanteur Stomy Bugsy, le groupe antillais Kassav' et la chanteuse Viktor Lazlo ont également rendu un dernier hommage à Katoucha. "Les vagues de la Seine t'ont portée aux nues. Nos âmes endeuillées naviguent à la dérive... Ainsi vogue la vie des lendemains incertains... ce départ subi à l'aube d'un combat clé laisse l'amer relent d'un hymne inachevé", pouvait-on lire dans une prière rédigée par le peintre et créateur africain Nicolas Bissek, et distribuée au début de l'hommage. Katoucha s'était rendue célèbre également en s'impliquant dans la lutte contre la pratique ancestrale de l'excision, qu'elle a subie elle-même et racontée dans son autobiographie "Dans ma chair". Elle avait aussi sa propre association KPLCE (Katoucha pour la lutte contre l'excision).

Source AFP - 07.03.08
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