Enquête : bien vivre les règles féminines, à chacune son plan d’action
BeauteSante | Publié le 31/12/2020 10:49:07
Oh dame nature, tu nous causes bien des soucis, des angoisses, des péripéties et on en passe. Les règles féminines sont depuis longtemps au cœur des débats mais le discours est un peu moins complexé depuis quelques années. L’inquiétude de la précarité menstruelle (comprendre ici l’accès aux protections hygiéniques). Au contraire, la mise à disposition gratuite de protections hygiéniques dans certains pays. L’argumentation de chacune sur sa protection favorite (culotte menstruelle, cup, tampon, serviette hygiénique, ou même rien). La rivalité d’applications toujours plus évoluées pour nous permettre de vivre au mieux notre féminité. Un vaste sujet donc dans notre société actuelle. Petit tour d’horizon.
Anticiper, se préparer, s’adapter
Les femmes sont calculatrices. Oui ! Dans notre quotidien à la fast and furious, et à l’ère du smartphone comme 3 e main, les applications de suivi des règles se multiplient. Après tout, il y a des applications pour tout maintenant. Les règles féminines étant un sujet tabou, intime, on en parlait encore peu jusque là mais le choix est grand. Chacune a ses propres fonctionnalités mais toutes se présentent comme une aide, un assistant personnel pour suivre notre santé menstruelle. Pratique quand on veut suivre la régularité de nos règles, notre période d’ovulation, et recevoir des petits conseils pour mieux appréhender cette semaine rouge synonyme d’angoisses pour certaines.
Cependant il semblerait que certaines d’entre nous n’aient pas encore le réflexe d’en utiliser. Les raisons ? La régularité donnée par la prise de pilule leur suffit, elles n’ont pas envie d’ajouter une application à leur quotidien, elles ne voient pas comment un robot pourrait tomber juste quand elles-mêmes ont du mal à s’y retrouver. A contrario, que recherchent les femmes qui utilisent une application pour calculer leur cycle menstruel ? Si le déclenchement des règles peut parfois être un moment gênant, inconfortable si nous ne l’avons pas prévu, l’application va permettre ici de calculer le déclenchement, ou encore la période de fertilité, d’ovulation. On peut également suivre et enregistrer nos symptômes prémenstruels et ainsi mieux comprendre comment notre corps réagit. Pas besoin d’une interface girly (adieu les clichés du rose bonbon pour les filles et du bleu pour les garçons), certaines se prennent au jeu et plus c’est original, mieux c’est. Attention cependant aux applications qui enregistrent toutes nos données. Habitudes quotidiennes, dernier rapport sexuel, ressenti pendant l’acte, et on en passe. Dans une société où le sentiment de laisser échapper sa vie intime entre les mains de géants du digital, on touche ici une partie de notre vie privée tout particulièrement sensible. C’est aussi pourquoi beaucoup de femmes ne ressentent pas le besoin d’avoir une communauté à disposition via l’application pour pouvoir échanger.

Deux applications semblent se détacher du lot.
Flo propose 3 suivis : suivre son cycle, tomber enceinte ou suivre sa grossesse. Attention alerte interface rose girly ici. Gros coup de cœur pour le rappel de prise de moyen de grossesse et les petits tips sur la santé féminine. L’application est plutôt intuitive et complète. Les graphiques générés permettent un rapport complet de la durée de notre cycle, de l’intensité de nos règles… On nous explique en détail ce qu’il se passe dans notre corps, on apprend à le comprendre.
Clue est disponible depuis 2013 et propose un suivi précis du début des menstruations. Quelques questions classiques et plus détaillées permettent alors à l’application de sortir un diagramme calendrier de notre cycle. Celui-ci est évolutif avec la possibilité d’ajouter nos ressentis, les contrariétés rencontrées. Et oui mesdames, une journée de stress, une alimentation trop riche, une pratique d’un sport à haute intensité… tous ces facteurs qui rythment notre quotidien influent sur notre cycle. Clue calcule de manière plutôt juste dans l’ensemble ! Le petit plus de cette application ? La transmission des données à des institutions scientifiques pour faire avancer les recherches sur le sujet.
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Les protections hygiéniques, garde rapprochée
Plutôt tampon, serviette hygiénique, cup, culotte menstruelle ? Les années passent, les théories et les nouveautés aussi. Si les tampons et les serviettes hygiéniques gardent le monopole, les culottes menstruelles commencent à avoir le vent en poupe. Attrait de la nouveauté ? Besoin de confort ? Conscience du bien-être de son corps ? Les conséquences de l’utilisation de produits toxiques dans certaines de nos protections fétiches y jouent pour beaucoup. Les jeunes femmes sont de plus en plus adeptes aux culottes menstruelles, mais restent timides. La vraie question reste pour la baignade… Seul le tampon ou la cup semblaient adaptés jusqu’à récemment (certaines marquent commencent à proposer des collections bain). Dès que l’on parle de confort, la culotte menstruelle semble idéale. Confort et écologie. Le parfait combo. Mais beaucoup d’entre nous craignent les fuites au cours de la journée ou bien trouvent inesthétiques ces « grosses culottes noires ». On peut comprendre que ces dames en uniformes parfois fin et blanc (personnel médical, chimiste) craignent de se déplacer toute la journée le popotin culotte noire apparente avec risque de fuite. Mais mesdames, l’année 2020 ne nous a-t-elle pas appris que le confort était roi ? Et les marques vous on entendues… On peut maintenant trouver des sous-vêtements protecteurs de toutes les culottes, et même des strings… eh oui ! Même si on reste perplexe sur la totale protection de celles-ci du fait du peu de tissu. A voir ce que vous privilégiez dans le choix de votre protection.
Design, coût, confort, protection haute, critère écologique, impact sur la santé… Pour les culottes menstruelles, il semblerait que beaucoup de jeunes femmes attendent une protection haute et un confort absolu. Elles intéressent également pour le critère écologique et les certifications d’utilisation de produits non toxiques. Dans une société qui achète de plus en plus en pleine conscience, cela devient incontournable. Et le Made in France interpelle d’autant plus aujourd’hui. En bref, nous sommes nombreuses à être intéressées mais avec une petite crainte. Et vu le budget, tout le monde n’est pas prêt à se lancer. Mesdames, si vous ne trouvez pas cela sexy de laver votre culotte en rentrant le soir auprès de votre conjoint, dites-vous qu’après ces deux confinements, ils en ont vu d’autres. On pense confort avant tout. Petit tour d’horizon de quelques marques, même si celles-ci se multiplient à vitesse grand V ces derniers temps. MissPeriod, Dans ma culotte, Plim, Maison du bambou, Ma culotte menstruelle, La culotte parisienne, Cucu & Lolotte…
Pas de 100% Made in France pour Fempo (confection en France et en Tunisie) mais 3 couches confort. Le coton protège notre corps, la fibre de bambou absorbe et est antibactérien, le tissu imperméable en polyester et PUL empêche les fuites. Un bon point pour la certification OEKO-TEX qui assure des produits non nocifs. Concernant les modèles, il y en a pour tous les flux et toutes les morphologies. Plutôt culotte simple, shorty ou culotte taille haute ?
Rejeanne propose du 100% Made in France et ne cesse d’évoluer. Les modèles sont raffinés, élégants. Au delà de la culotte menstruelle, ils proposent aujourd’hui des leggings menstruels pour notre séance de yoga matinale en douceur. Ils prônent le savoir faire à la française. Ateliers localisés en France, dentelle française, coton biologique GOTS tricoté en France, une partie des bénéfices reversée à des associations de soutien aux françaises (Gustave Roussy, Actions Santé Femmes,…). Le ton est donné !

| Rejeanne chez darjeeling - Shorty Callie - Prix : 39 euros - X Flux abondant |
Modibodi ou les culottes menstruelles à petits prix qui font le job depuis 2013. La petite Australienne arrivée en France en 2019 qui nous décomplexe et nous redonne envie de faire du sport même pendant cette semaine compliquée avec leur gamme sportswear. Séance squats et burpees en toute sécurité sans risque de fuite pour toutes. Ah on oubliait aussi une gamme vegan utilisant une alternative à la laine de merinos. Et pour aller au bout de sa mission, la marque s’engage également à reverser une partie de ses bénéfices pour lutter contre la précarité menstruelle. Feel-good, do good. Votre corps, vos règles ! Autant dire qu’au vu de la concurrence entre toutes les nouvelles marques qui émergent, il est important de définir vos attentes quant à votre façon d’aborder ce sujet des menstruations. Les débats évoluent tous les jours sur les composants de nos protections hygiéniques.
Et si 2020 nous a appris une chose c’est qu’il faut prendre soin de soi, privilégier son confort et son mieux-être. A chacune ses règles. A chacune sa façon d’appréhender cette partie de féminité. Si certaines applications seront plus instinctives pour certaines, d’autres auront du mal avec le côté digital et se sentiront oppressées par toutes ces informations sur leur cycle. Les culottes menstruelles apparaissent comme une alternative écologique et confort, mais certaines femmes auront peur de sauter le pas et passeront la journée à s’inquiéter d’une potentielle fuite. Face à l’offre il est normal de s’y perdre. Les marques rivalisent en matière de communication et de propositions. Faites le test ! Soyez curieuses. Et trouvez ce qui vous correspond parmi le choix florissant qui s’offre à nous.
Infos pratiques :
Prix indicatifs :
Fempo : entre 32 et 42 euros
Rejeanne : entre 39 et 59 euros
Modibodi : entre 16 et 23 euros
Par C.D
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