Exposition : le N°5 de Chanel se dévoile au Palais de Tokyo
Culture | Publié le 13/05/2013 13:25:03
L’essence artistique, intemporelle et iconique du plus célèbre des parfums
Imaginée par Jean-Louis Froment, l’exposition « N°5 Culture Chanel » au Palais de Tokyo, révèle l’essence artistique, intemporelle et iconique du plus célèbre des parfums. Celui qui habille des millions de femmes, et qui se situe depuis son lancement en tête des ventes mondiales de parfums, trouve là un formidable écrin pour se dévoiler comme jamais. Construite sur un jeu subtil de correspondances, cette exposition raconte N°5 en rendant visibles les liens qui le rattachent à son époque et aux courants d’avant-garde qui la traversent.Bien au-delà de l’univers de la parfumerie, cette exposition est une immersion dans l’Art. La présence de photographies, archives, œuvres d’art, livres, objets divers présent dans l’exposition sont l’occasion de découvrir les sources d’inspiration de Gabrielle Chanel. L’occasion de découvrir ses fréquentations illustres : Cocteau, Picasso, Apollinaire, Stravinsky, Picabia, Reverdy. N°5 de Chanel dévoile sa dimension culturelle.
C’est de l’amour et du chagrin que naîtra le N°5. En effet l’histoire d’amour entre Gabrielle Chanel et Arthur Capel dit « Boy », belle et tragique, inspirera au début des années 20 la créatrice. Après la mort d’Arthur Capel dans un accident de la route, Gabrielle Chanel se plonge dans la solitude s’attachant aux signes et aux chiffres qui ont marqué sa passion. L’absence de son amant donnera naissance à la création de son premier parfum. L’exposition met en avant de nombreux objets de l’époque comme le livre « Rêves étoilés » dédicacé par l’auteur à Arthur Capel.Passionnée, ambitieuse, avec une grande force de caractère, Gabrielle Chanel ne s’arrêtera pas là. Elle fera de son travail, une œuvre. Sa capacité de création fascine le monde de l’art. Elle croise et côtoie Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau, et bien d’autres séduits par cette femme. Elle trouve l’inspiration de ces artistes et comme eux se tourne vers l’avenir. L’exposition dévoile ainsi des dessins de Picasso ou des textes d’Apollinaire, mais aussi des revues.
C'’st aussi à cette époque que Gabrielle Chanel voyage notamment à Venise aux côtés de ses amis Misia et José Maria Sert, inspirant le travail de la créatrice. Quelques photos témoignent de ces moments notamment à Venise, place tournante du commerce des parfums. Début 1921, Gabrielle Chanel rencontre le grand-duc Dimitri Pavlovitch dont elle tombe amoureux. Avec lui elle découvre pendant un an la culture russe qui va inspirer son travail dans la mode. Une magnifique photographie anonyme du couple témoigne de cette relation, sans doute l’un des plus beaux portraits de Gabrielle Chanel.
Mais c’est sa rencontre avec le parfumeur Ernest Beaux qui va changer l’histoire de Chanel. Gabrielle Chanel lui confie la mission d’imaginer son premier parfum. Ensemble ils inventent « un parfum de femme à odeur de femme », comme elle le qualifie elle-même. Pensé comme une robe de couture, le N°5 est le premier parfum qui s’affirme comme une abstraction et non comme un souvenir d’une senteur figurative. Ernest Beaux compose un parfum moderne aux 80 composants. Le monde de la parfumerie entre dans une nouvelle ère avec N°5. Quant à son habillage il est des plus rigoureux, un flacon carré qui rappelle les flasques de voyage en métal et les trousses de toilette masculines. L’exposition permet d’ailleurs de découvrir le premier flacon de 1921 en verre, avec cordonnet de coton et cachet de cire. C’est aussi à ce moment que Gabrielle Chanel dessine son célèbre logo fait de deux C entrelacés. Dès lors la grande Histoire du N°5 est en marche étroitement liée à celle de Gabrielle Chanel. C’est d’ailleurs elle qui en sera la première égérie. Au sommet de sa notoriété elle pose en 1937 dans une suite de l’Hôtel Ritz place Vendôme devant l’objectif de François Kollar pour une campagne publicitaire. Plus tard les plus grands noms seront associés à N°5 : Lauren Hutton, Ali Macgraw, Candice Bergen, Catherine Deneuve, Suzy Parker, Carole Bouquet, Nicole Kidman et plus récemment Audrey Tautou, Brad Pitt … Mais c’est en 1952 que N°5 entre dans une nouvelle dimension grâce à Marilyn Monroe qui à la question « Que portez-vous pour dormir » répondra « Chanel N°5 », une façon élégante d’avouer qu’elle dort nue. L’exposition illustre ce lien entre N°5 et l’iconique actrice par une photo prise en 1955 avant la première de « Une chatte sur un toit brûlant » de Tenessee Williams, montrant Marylin Monroe se parfumant.
Dès lors et sans doute pour l’éternité Chanel N°5 s’impose comme LE parfum par excellence celui de tous les fantasmes. Riche de son histoire et de ce qu’il représente N°5 méritait bien une exposition c’est chose faite.
Infos Pratiques :
Palais de Tokyo
13 Avenue du Président Wilson 75116 Paris
Du 5 Mai au 5 Juin 2013
M° Iena
Entrée Gratuite
Par MJK
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