H&M s'implante à la place de l'historique magasin Bouchara, boulevard Haussmann
News | Publié le 23/07/2008 23:48:09
Le magasin de Paris Haussmann, l'un des deux derniers de l'enseigne Bouchara, distributeur de tissus depuis plus de 100 ans, fermera en août pour laisser sa place au groupe d'habillement H&M (Hennes et Mauritz), a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Le magasin, plus de 2.000 m2 à deux pas du boulevard Haussmann, et ses 100 salariés, essentiellement des femmes, a été revendu en juillet à H&M, pour un montant non communiqué, par le groupe de distribution Omnium qui possède notamment l'enseigne Eurodif.
La marque Bouchara, qui propose également de la mercerie, du linge de maison et de la décoration, demeure présente en France, sauf à Paris, à travers une soixantaine de points de vente au sein des magasins Eurodif. Le dernier magasin se trouve à Cannes (Alpes Maritimes), a précisé un porte-parole d'Omnium, propriétaire de Bouchara depuis 1992.
L'enseigne, créée en 1902 à Marseille par Charles Bouchara, était installée depuis 1936 dans le quartier du boulevard Haussmann, très touristisque et où se côtoient notamment les Galeries Lafayette et le Printemps.
"C'est une page qui se tourne pour ce mode de distribution", a commenté le porte-parole, reconnaissant que le magasin ne faisait "pas un volume (de ventes, ndlr) suffisant pour pouvoir se permettre d'être à cet endroit-là".
Les "charges sont telles qu'elles ne peuvent être couvertes que par des magasins dont le modèle économique est de faire beaucoup de volume" comme H&M, a-t-il relevé.
Pour le groupe suédois, qui possède déjà un magasin dans ce quartier, il s'agit de "toucher une nouvelle clientèle" avec "notamment un département enfant étendu". "La date d'ouverture n'est pas encore déterminée", des travaux étant nécessaires, a indiqué une porte-parole.
H&M s'est "engagé à conserver l'ensemble du personnel" de Bouchara.
"Son expérience et ses compétences seront pour nous un atout supplémentaire", a-t-elle affirmé, soulignant que des formations seraient proposées aux vendeuses dont la moyenne d'âge atteint 45 ans.
Malgré l'assurance officielle de ne pas être licenciées, ces dernières sont "inquiètes" de leur avenir au sein d'une enseigne qui vise plutôt une clientèle jeune, a témoigné l'une d'entre elles.
Vous avez aimé cet article ? Partagez le :