Que vous a apporté la collaboration avec Mick Guzauski ?
Beaucoup de choses, tout d’abord la reconnaissance d’un pair, son oreille avisée, son groove, sa musicalité, sa précision et humainement je l’aime beaucoup ainsi que son rapport au travail. Je suis fan des mixs qu’il a réalisés pour nous, je n’aurais pas pu rêver mieux.
Vous êtes une artiste engagée notamment pour un certain féminisme, sujet très actuel, quelles sont vos motivations, vos révoltes ?
Ma motivation est simple, mon quotidien. Quand on est une femme on ne fait pas la même expérience du quotidien qu’un homme et cela est révoltant. Cela passe par des détails et des événements plus marquants. Je porte aussi en moi cette reconnaissance pour les femmes qui se sont battues pour ce qui fait ma vie aujourd’hui. Tout le monde ne peut pas être un porte drapeau, mais on peut au moins avoir cette conscience que nos libertés sont dues à des combats passés et sont toujours très fragiles.
J’ai eu envie, à la suite de « Orange Sanguine » d’agir concrètement pour le quotidien des femmes et j’ai donné un concert caritatif sur une péniche à Paris au profit de l’association « Règles Elementaires » ( première association en France de lutte contre la précarité menstruelle). Cet événement a eu lieu le mois dernier et je l’ai appelé le « Noel Menstruel ».
Vous avez fréquenté le Cours Florent, vous êtes également actrice, avez-vous des projets ?
Oui, je jouerai deux pièces cet été au festival d’Avignon, notamment la pièce « Je te pardonne Harvey Weinstein » cabaret-procès féministe de Pierre Notte que j’ai jouée 22 fois sur le grand plateau du Theatre du Rond Point à Paris en juin 2021. Je reprend aussi très surement la pièce « Moi aussi je suis Barbara » à Paris pour une 60aine de dates à partir de l’automne 2022, pièce que j’ai jouée en 2018 et 2019 à Avignon.
Côté musique quelles sont les prochaines étapes ? La scène ? Un album ?
La prochaine étape est la scène, je prévois des concerts sur l’année 2022 afin de rencontrer le public qui m’a tant manqué en cette période de crise. Cependant, Antonin et moi travaillons déjà sur des titres pour un premier album.
On devine dans vos clips un certain goût pour la mode, est-ce le cas ?
J’aime beaucoup la mode, c’est une grande source d’inspiration. Je suis au coeur de la recherche des styles pour mes clips, j’y porte un soin très particulier.
Faites-vous attention à votre style ? Comment le définirez-vous ?
Cela dépend, dans la vie quotidienne j’aime passer d’un extrême à l’autre, j’aime parfois me fondre dans le décor et d’autres avoir une exigence aigüe de ce que je porte. Mon style est globalement vintage, inspiré des 70’s, j’aime être élégante et être tenue par mes vêtements.
J’aime l’excentricité, j’aime les accessoires… J’aime le décalage.
Quand on est acteur on a cette conscience qu’un vêtement change une dynamique, une journée, une démarche.
Avez-vous des créateurs préférés et pourquoi ?
J’aime Jacquemus, Nodaleto, Charles de Vilmorin, Marvin M toumo, Nicolas Lecourt Mansion (Nix) bien sûr l’icône Jean Paul Gaultier, et bien d’autres…
Toutes ces personnes qui oeuvrent pour une sensualité, une élégance, une liberté, sans tabou …
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