Je suis dans le vrai. Je n'achète pas le faux - Dossier spécial Contrefaçon

News | Publié le 22/06/2009 08:51:11
La contrefaçon est un véritable fléau économique qui touche toutes les industries, et en ces temps de crise la lutte contre la contrefaçon et/ou la copie est une priorité absolue et il en va de la responsabilité de tous. Car au final le client est acteur du préjudice qu'il subit également. Sans acheteur, pas de contrefaçon.

Qu'entend-on par contrefaçon ?

La contrefaçon est l'action de reproduire par imitation une œuvre littéraire, artistique ou industrielle au préjudice de son auteur, de son inventeur – résultat de cette reproduction. C'est la violation d’un droit de propriété intellectuelle protégé par les lois de propriété intellectuelle internationale ou d’un pays déterminé. A cette définition, la loi ajoute que l'importation de produits contrefaisants est assimilée à leur fabrication. La contrefaçon s'apprécie selon les ressemblances et non selon les différences. Elle consiste à reprendre un ou plusieurs éléments qui pour un acheteur d'attention moyenne risquent de porter à confusion. Dans la mode et le luxe c'est avant tout les marques, logos, dessins ou modèles qui sont contrefaits.

 

Il faut savoir que la contrefaçon représente un manque à gagner de 200 à 300 milliards d’euros par an, la France perdant à elle seule plus de 6 milliards d’euros. Le pillage du savoir-faire national copié le plus souvent à l'extérieur de nos frontières conduit à la suppression régulière des postes d'emplois traditionnels : 200 000 en Europe dont 38 000 en France (Etude KPMG pour l’Unifab). La contrefaçon entraine d'énormes pertes car évidemment la contrefaçon s'affranchit d'impôts, taxes, charges sociales.

Où trouve t'on de la contrefaçon ?

Traditionnellement le marché asiatique est le poumon de cette industrie : Asie du Sud-Est (Chine, Corée), mais aussi le Bassin méditerranéen (Turquie, Maroc, Tunisie), et l'Europe (Italie, Espagne, Portugal). Les Pays d ’Europe Centrale et de l ’Est, ainsi que les Etats-Unis sont des nouveaux territoires de contrefaçon. Sans oublier Internet qui a tissé en quelques années de véritables réseaux.

 

En France en 2008, les contrôles douaniers ont abouti à une augmentation significative des quantités saisies de contrefaçons de plus de 41,3% passant de 4,6 millions d’objets en 2007 à 6,5 millions en 2008 (hors cigarettes), effectuant 16 280 constatations pour une valeur de 467 millions d’euros. Plus de la moitié des produits saisis étaient destinés au marché français. Trois quarts venaient d’Asie, qui demeure toujours la première région de production du faux, la Chine en produisant à elle seule près de 70% du total. L’Afrique occupe la seconde place avec 16,8 %, et l’Europe la troisième avec 9,1%.

 

Les produits textiles (18%) et les chaussures (11%) demeurent en tête du classement des copies mais, phénomène très inquiétant, plus de 463 000 produits d’hygiène, de cosmétiques et de parfums et plus de 881 205 imitations de médicaments ont également été saisis.

 

Quelles actions ?

Cette année, les Etats-Unis et la France, par l'intermédiaire de l'Unifab (Union nationale des fabricants pour la protection internationale de la propriété intellectuelle) lancent une grande campagne de sensibilisation contre le faux. La Journée mondiale anti-contrefaçon permet, dans le monde, en Europe, de mobiliser autour de la défense de la propriété intellectuelle, de la lutte contre le faux, du combat contre les délits et crimes associés à la contrefaçon. Deux campagnes de sensibilisation seront lancées cet été. « Le vrai prix de la contrefaçon » une campagne d'affichage en partenariat avec les Etats-Unis et New-York notamment et une campagne européenne « I'm original. I don't buy fakes / Je suis dans le vrai. Je n'achète pas le faux » une campagne de sensibilisation autour des thèmes de la non exploitation des enfants, de la préservation de la planète et de la diversité culturelle qui sont aussi des valeurs que défendent les produits authentiques.

 

Une campagne anti-contrefaçon menée par la douane et le Comité Colbert sous l’égide du Comité National Anti-contrefaçon (CNAC), destinée à sensibiliser le public au phénomène de la contrefaçon a également été lancée cette année. Au titre de cette campagne, 10 000 affiches seront apposées dans les aéroports pour sensibiliser les voyageurs français et étrangers aux risques liés à la contrefaçon. Des slogans chocs seront privilégiés : "Faux croco, vrai tracas", "Derrière ces lunettes, vous serez vite démasqués", "Double casquette : consommateur et contrefacteur", "Avec elle, vous allez avoir un succès fou à la douane", "Prochain défilé …au Palais de Justice".

 

Les vrais amateurs de Mode et de Luxe ne tirent aucun plaisir à acquérir du faux, Il n'y a aucun intérêt à acheter des produits contrefaits. Leur qualité, leur durabilité parfois leur dangerosité ne seront que désagrément. Quel intérêt d'acheter un sac Louis Vuitton sur un marché à un prix finalement assez élevé en rapport à la qualité. Vous n'y trouverez que des désavantages et parfois sanction. Protégez les savoir-faire français notamment dans les domaines de la maroquinerie et du textile ! Ne pas acheter du faux c'est être dans le vrai .... De plus dans bien des cas lorsque vous achetez de la contrefaçon, vous soutenez des activités criminelles, trafic de drogues, crime organisé, travail d'enfants et pire encore c'est ça le vrai prix de la contrefaçon. Chacun est responsable !

 

Par MJK
Source : Unifab et Cnac
 
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