Les femmes vont-elles renoncer à se refaire faire les seins ?

News | Publié le 30/01/2012 18:24:45
Le scandale des prothèses PIP mettra-t-il un frein aux envies de poitrines généreuses ? Rien n'est moins sûr. Mais cela aura au moins permis de faire réfléchir. Ce que l'on rajoute dans nos corps est loin d'être innocent. Symbole de l’identité sexuelle féminine, la demande d’augmentation mammaire pour de petits seins était devenue au fil des ans de plus en plus importante.
L'opération entrait même dans une phase de banalisation quand il ne s'agit, bien évidemment, pas d'une nécessité médicale suite à une ablation du sein.

L'une des interventions les plus pratiquées en chirurgie de la silhouette

La plastie d'augmentation mammaire est d'ailleurs l'une des interventions les plus pratiquées en chirurgie de la silhouette. L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) estime à environ 500 000 le nombre de Françaises porteuses d'implants mammaire. 30 000 d'entre elles sont concernées par ces fameux Poly Implant Prothèses (PIP). On reproche à ces derniers non seulement une fragilité anormale (l'enveloppe remplie du gel PIP se romprait dans 10% des cas au lieu de 1% pour un produit conforme) et en plus le gel serait nocif.
Cette année, le nombre d’opérations et de prothèses vendues va automatiquement augmenter avec le remplacement programmé des 30 000 prothèses PIP. Mais, on devrait aussi logiquement assister, dans les mois à venir, à une baisse des nouvelles porteuses de prothèses mammaires échaudées par la mauvaise publicité faite par l’affaire PIP. Un phénomène déjà observé dans les années 1990, lorsque les implants en silicone avaient déclenché la polémique et avaient été interdits dans plusieurs pays dont la France, jusqu'à ce que le doute soit levé en 1992. On les soupçonnait d'avoir une influence sur les maladies auto-immunes. La prothèse en silicone est à nouveau très prisée par les médecins esthétique.
Tout ce battage médiatique risque de refroidir les ardeurs de certaines. D'autres techniques pourraient alors connaître un boom et les recherches en cours être, tout d'un coup, d'actualité. On parle de plus en plus d'injection de graisse prélevée sur la patiente elle-même ou d'injection de Macrolane (un acide hyaluronique) pour augmenter le volume de la poitrine, sans recourir à la chirurgie. Les poitrines plantureuses ne sont pas prêtes de disparaître du paysage urbain

 

Par D.M.

 

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