Ma première fois à la Fashion week parisienne
Defiles | Publié le 12/03/2012 09:24:24
Des années que j'en rêve, non pas de défiler sur les podiums, mais de m'asseoir à côté des podiums comme le font les actrices, les grands de la mode, et voilà que mon webzine préféré m’en donne l'occasion. Bon, je n'ai pas eu d'accréditation pour le show de Chanel ou de Louis Vuitton, il paraît qu'ils sont très sélectifs. C'est un peu l'émeute devant leurs portes... Moi, ceux où je suis allée, c'était plutôt sage, je m'attendais à un peu plus d'hystérie. Il y a celles qui jouent les blasées : "Ah, je suis trooop fatiguée, j'arrête pas. C'est le troisième que j'enchaine, faut que je me dépêche, je cours au Grand Palais..." Si elle doit courir, avec ses talons de 20 cm, c'est sûr, ça va pas être facile.
Un public très varié mais très looké
Je m'attendais à voir des filles habillées ultra pointues, à la pointe de la mode. Déception, la plupart ont revêtu un uniforme noir, vous savez le genre chic mais où on est sûr de ne pas se tromper. Heureusement qu'il y a la presse étrangère, surtout les Anglo-saxonnes. Enfin de la couleur, du bleu électrique pour les chaussures, une jupette (aussi courte que sur les podiums) rose fuchsia et un petit haut jaune citron. Dis comme ça, ça fait peur, au final c'était vitaminé et plein de pêche. Sur les shows il y avait pas mal de femmes âgées (qui viennent sans doute acheter pour leurs filles) et des blondes peroxydées aux lèvres botoxées comme les seins de feu Lolo Ferrari. Ca ne reflétait en rien l'atmosphère du défilé où les dentelles sans doute en jersey de laine stretch étaient somptueuses, les fourrures époustouflantes, la taille bien marquée. Les coupes très structurées avaient de l'allure, ça semblait simple mais chaque tenue avait le détail qui fait twister l'ensemble et lui donne un petit air rock'n roll. Juste avant le show, la tension était montée d'un cran. En plus de la presse, ce défilé recevait aussi ses "grosses" clientes, pour l'essentiel russes, et il manquait des chaises. Un moment électrique qui s'est diffusé comme une traînée de poudre dans la salle avant de retomber quand les lumières se sont éteintes.
Autre grosse surprise pour la néophyte que je suis. La durée. Trente minutes de queue avant d'accéder dans le saint du saint, trente minutes d'attente le temps que tout le monde soit placé et 7 minutes de défilé. Oui, 7 minuscules petites minutes. Je suis ressortie frustrée. J'aurai bien aimé un deuxième passage, que les mannequins ne marchent pas si vite. Enfin, on n'est pas venue pour un marathon, on est venue s'en mettre plein les yeux et on a à peine le temps de les regarder. Du côté des photographes, ça mitraille à tout va. Merci le numérique... Il doit y avoir du tri après le défilé. Finalement, c'est en regardant les vidéos ou les diaporamas que l'on profite vraiment de la magie des vêtements.
Pour mon deuxième défilé le placement se fait tout en souplesse. Les placeurs étaient en nombre, mais pas de jérémiades particulières. Moi, qui croyais que les filles se battaient pour être assises au premier rang, bah non. Chacun respecte son numéro de rang. Trop sages, je voulais du crêpage de chignon. Les plus excités étaient les élèves d'Esmod et autres écoles de stylisme. Côté look, un satisfecit pour les garçons qui osent l'outrance, le décalé, l'excentrique. Un vent de fraicheur dans ses salles d'un classicisme déconcertant ! On restera sobre, mais certaines rédactrices affichaient des looks plus qu'étonnants pour des spécialistes de la mode. Vous savez le genre de tenue intemporelle qui ne revendique aucun style particulier. Soyons honnête, elles avaient quand même le "it bag" du moment...
Quand à ma chouchoute française (agnès b.), les cerbères de l'entrée filtraient selon les codes des invitations. Pas de pastille, t'attends cocotte. Et zut. Finalement, plus de craintes que de mal, je me suis retrouvée très bien placée. Là, les mannequins serpentaient au travers des salons de l'hôtel Salomon de Rothschild (qui soit dit en passant possède de magnifiques plafonds peints). Une seule envie à la fin, se précipiter à la boutique la plus proche. On a envie de tout porter, c'est frais, c'est tendre, c'est beau. Ok, c'est un peu court pour les plus de 15 ans. Au cocktail dinatoire, la créatrice qui était tout en noir et grosse fleur dans les cheveux, circulait parmi ses invités. On pouvait lui parler, l'approcher. Gentiment, elle se prêtait aux questions. C'est peut-être pour ça que ses collections plaisent autant, elle connaît vraiment les femmes qu'elle habille. Je suis sous le charme. Et en plus Isabelle Huppert était présente. Je suis fan de l'actrice. Je l'ai dévorée des yeux et je n'ai même pas eu le cran de lui dire combien j'apprécie son talent de comédienne. C'est pas grave, elle va le lire maintenant.
Bon, maintenant, vivement la prochaine session. C'était court, oui mais c'était bon. Et je vais pouvoir crâner devant les copines. Elles, elles ont du se contenter d'aller sur Internet. Merci à mon magazine préféré de m’avoir permis d’assister à ces défilés ...
Par une lectrice assidue
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