Mode masculine : le choix des styles !
Defiles | Publié le 27/06/2008 13:22:02
L'homme de l'été prochain est un voyageur au pays des Mille et une Nuits chez Kenzo, en cotonnades et gilets rebrodés, tandis que le créateur belge Kris Van Assche voit en lui un séducteur hidalgo, en ample pantalon et fines chemises. Tous deux présentaient vendredi à Paris leur collection de prêt-à-porter masculin pour le printemps-été 2009.
Kenzo a une nouvelle fois invité à un lointain voyage, transformant le Palais Omnisports de Paris en palais des Mille et Une Nuits, au sol recouvert de tapis, d'autres tapis étant suspendus au plafond. Le voyageur Kenzo porte de larges chemises, d'où dépassent les extrémités d'écharpes chatoyantes, des shorts souples et amples, des pantalons courts et larges comme les "dhoti" indiens, des sandales qui lui montent jusqu'aux chevilles. Il est prêt à affronter des chaleurs torrides, avec ce vestiaire tout en légèreté et dont l'ampleur n'entrave pas les mouvements.
Au terme de son voyage, ce nomade troque ses tenues blanches et sable du désert pour des brocarts, des imprimés floraux, des patchworks de madras. L'opulence d'une Arabie rêvée s'exprime en gilets gansés et rebrodés de pierres, en boutons-grelots, en pièces anciennes scintillant sur les épaules de vestes richement rebrodées.
A la fin du défilé, le brouillard a envahi les tapis posés au sol, tandis que des éclats de papier d'argent tombaient du plafond.
Le styliste Kris Van Assche, par ailleurs directeur artistique de Dior Homme, aime lui aussi une certaine ampleur, surtout pour les pantalons qui empruntent au style baggy. Coiffé d'un chapeau blanc, son homme de l'été est "un hidalgo tiré à quatre épingles et fleurant bon l'après-rasage", selon un texte remis au public. Mais
il retrousse les pantalons de ses costumes et les porte avec des baskets. Il retrousse tout aussi négligemment les manches de ses vestes. Cet homme affirme sa masculinité mais n'hésite pas à orner ses vestes de roses en soie ni à porter des bijoux.
Pour sa première collection pour Thierry Mugler, la styliste française Rosemary Rodriguez est restée fidèle aux codes de la maison, en dessinant des silhouettes près du corps, aux épaules marquées. La collection comprend de nombreux perfectos et blousons zippés, sombres vestes à col Mao, vestes à zips
cintrées. Dans ce vestiaire "cent pour cent masculin pour des beaux gosses aux caractères bien trempés", la créatrice propose aussi des pantalons-pyjamas accompagnés de vestes structurées et des peignoirs de soie. Outre le noir et le blanc, elle ose notamment le vert laitue, le bleu vif, l'orange fluo.
La jeune et petite griffe Blaak, créée il y a dix ans par deux étudiants de l'école de stylisme britannique Central St Martins, a de son côté proposé des pantalons et blousons comme en patchwork d'anciens vêtement déchirés et des costumes qui refusent la raideur de cette pièce traditionnelle du vestiaire masculin. Il apparaît délibérément mou et fripé, en dentelle blanche ou noire, ou coupé dans un tissu très fluide rose fluo.
De son côté, pour sa première collection masculine pour Givenchy,Riccardo Tisci, qui dessine déjà la haute couture et le prêt-à-porter féminin de la griffe, a fait forte impression, avec un vestiaire audacieux et raffiné.Le styliste propose de nombreux shorts en cuir noir ou crème sur leggings retroussés aux genoux, associés à des chemises en dentelle laissant deviner des tatouages. Ses hommes aiment les superpositions et portent des chaussettes tire-bouchonnées, des foulards perforés ou de style scout. Quand il dessine une silhouette plus classique, en costume et chemise, elle se décline intégralement en fuchsia, y compris chaussettes et chaussures.
Dans la soirée, John Galliano a entraîné son public dans la banlieue nord de Paris, sur une piste de karting dans un vaste hangar. L'homme Galliano "parti en voyage au Japon et revenu en pensant à l'Inde", porte des leggings, des manteaux brodés de boutons de nacre multicolores qui composent comme une broderie indienne.
Un pan de jupe plissée tombe mollement de la taille de pantalons à fourche très basse, ou au bas d'un trench. Les jambes des pantalons s'ornent de broderies précieuses. Des sortes de kilts se portent avec des leggings et des chaussures à semelle épaisse qui semblent aussi lourdes et rigides que des chaussures de ski et ne facilitent manifestement pas la marche.
Par MJK
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