PFW SS20 : Lanvin pour nous faire rêver

Defiles | Publié le 04/10/2019 14:31:40
Dans les jardins du Musée du Quai Branly, c'est sous la pluie et sur un sol mouillé que la maison Lanvin a présenté sa collection printemps été 2020. C'est la deuxième collection de prêt-à-porter féminine signée du nouveau directeur artistique de la maison Lanvin, Bruno Sialelli.


Le pays des songes

Après quelques épisodes mouvementés de son histoire avec les passages express de Olivier Lapidus et Bouchra Jarrar, la maison Lanvin écrit aujourd'hui un nouveau chapitre de sa riche épopée. Bruno Sialelli semble être plus que jamais le créateur de la situation pour offrir à Lanvin son éclat d'antan. Intitulé Slumberland (le pays des songes), ce défilé Printemps/été fait la part belle à Nemo, un héros surgi du fin fonds des rêves et de l'enfance du couturier. Cette bande-dessinée imaginée par l’illustrateur Winsor McCay en 1905, a connu un grand succès pendant neuf ans dans le New York Herald. Des images rêveuses que l'on retrouve sur de nombreuses pièces de la collection. Outre Nemo, le créateur revisite l’élégance d’une certaine époque, celle des années 50 et 60 et de ses Swans, ainsi que les avait baptisées Truman Capote. 
Les vestes sont des cocons où se lover, les tailleurs boules et manteaux kimono abondent, pièces architecturées dont les détails (manches carrées, cols de cygne, boutons recouverts) soulignent l’aspect couture. Des planches entières des aventures de Nemo se retrouvent sur des chemises, des plissés, des jerseys fluides . Le luxe des coupes et des matières (gazar de laine, soie, lurex, voile de lin…) est chahuté par des accessoires tout aussi luxueux, mais hyper-contemporains: bracelets-gourmettes taille XXL, mules stylées mais canaille, mocassins « pharaon » en cuir doré, ainsi que les sacs comme le Knocker, ultra-soir, ou le sac-seau en résine et cuir cachemire, pour un été sans fin à la plage ou sur bitume. Le défilé propose également quelques looks Homme dans un style casual avec des tee-shirts raglan aux imprimés 60’s signés Jules-François Crahay, alors directeur artistique de la maison; des parkas « literie » en popeline finement rayée et au volume oversized, où les poches foisonnent. 
Les derniers passages empruntent au mukesh, les broderies ancestrales originaires d’Egypte, dont Jeanne Lanvin faisait collection. Cette technique – des filets de lin sertis d’agrafes en or – n’étant plus guère pratiquée sur les bords du Nil, c’est en Inde que la maison Lanvin a déniché les couturières d’exception qui usent de procédés similaires. Cinq robes de vestale, parsemées de paillettes métalliques colorées, ont nécessité quinze mille heures de travail. Aériennes et tourbillonnantes, elles ferment la marche de cette collection qui a su se faire remarquée.
 
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Lanvin spring summer 2020

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Par fashions-addict.com 
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