Paris Fashion Week AH 2020 : Dior, des femmes toujours plus femme
Defiles | Publié le 26/02/2020 10:58:20
La créatrice italienne s'émancipe un peu plus
C'est un immense cube jaune dans le jardin des Tuileries qui accueille les très nombreux invités pour ce show essentiel de la fashion week de Paris. Le décor et le mise en scène imaginés par Maria Grazia Chiuri et le collectif Claire Fontaine feront date. Au sol on découvre des dalles imprimées en y regardant de plus près il s'agit des pages du journal Le Monde qui sera piétiné par les top model, un symbole ? Tout autour de cette immense espace carré des gradins où est installé le public comme au spectacle. Quinze messages féministes sont en suspension au plafond et brillent grâce à des néons rouge, vert ou encore rose imaginés. Parmi ces messages, " we are all clitoridian women " (nous sommes toutes clitoridiennes), " women raise the upraising " (les femmes relèvent le niveau) et " when women strike the world stops é (quand les femmes frappent, le monde s'arrête). Voilà qui est dit. Le rythme de ce défilé est à l'image très enlevé. En berceau musical on retrouve la sublime Jenny Hval avec "High Alice" qui colle parfaitement à cette collection. On est fan.
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Sur le communiqué de presse ces quelques mots en préambule : « Peu importe d’où nous partons ... » Carla Lonzi, Autoritratto, 1969. Pour sa collection prêt-à-porter automne-hiver 2020-2021, Maria Grazia Chiuri dessine son atlas des émotions à travers son journal intime d’adolescente. Ce sont deux photos de sa mère qui la ramènent à cette époque de la vie, ce laboratoire qui contiendrait les prémices de nos devenirs potentiels. Cette saison la créatrice se démarque des archives de la maison et de son fondateur le couturier Christian dior et puis dans sa propre histoire et reviennent à elle des images des actrices qui représentaient un modèle pour les clientes de l’atelier de couture de sa mère, mais aussi les photographies du passé qu’elle s’est réappropriées avec sa vision d’aujourd’hui : l’atelier de Germana Marucelli à Milan, conçu par l’artiste Paolo Scheggi, ou encore celle de Mila Schön signée Ugo Mulas, et enfin les portraits de Carla Accardi.
Affirmant peut-être sa propre féminité et volonté d'indépendance Maria Grazia Chiuri imagine aujourd'hui son propre Petit dictionnaire de la Mode tout en respeactant Dior. : les jeans puis les carreaux qu’adorait Monsieur Dior. « J’aime beaucoup les carreaux qui donnent un ton jeune, apportent une note de fantaisie à la fois élégante et décontractée . » Des carreaux que l’on retrouve dans un ensemble de Marc Bohan : c’est cette tenue, sur laquelle ils sont placés en biais, qui inspire les structures des jupes. Il y a aussi le caban et les jupes plissées. Les petits cols avec cravate. Le noir et blanc. Tout cela est au centre d’une collection parfaitement équilibrée. Un foulard à pois, retrouvé dans les archives Dior, devient le point de départ de robes aux longueurs différentes explorant les possibilités infinies de cet imprimé. Sans oublier les franges, ornement en mouvement sur les jupes longues. La maille est déclinée selon tous les incontournables d’une garde-robe : pulls, vestes, jupes, pantalons. On s'émerveille de chaque pièce et chaque look est tentation tellement cette collection est une totale réussite ! Cette collection s'nspire également de la deuxième vague féministe dans l’Italie des années 1970 comme le souligne nos confrères du journal Le Monde , elle a donc des accents seventies.
Par Fashions-addict.com avec Dior
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