Ce dimanche 1er mars la griffe Valentino dévoilait sa collection automne hiver 2020-2021 à l'occasion de cette semaine de la mode plutôt agitée. Cette fois-ci le créateur italien Pierpaolo Piccioli bouscule ses habitudes et nous offre un défilé enlevé avec des créations ambitieuses teintées d'un romantisme sombre inhabituel au sein de cette maison historique. Où comment bousculer une institution ...
Un romantisme un brin gothique
Une nouvelle collection tournée vers l'humain et ses contradictions. Le créateur se concentre sur les individus pour représenter et mettre en valeur leurs sentiments et leurs émotions, sans distinction d’âge, de sexe, de race et de disposition. Un message de tolérance en filigramme. Pour ce défilé qui aura probablement surpris quelques habituées, les codes vestimentaires classiques et uniformes sont l’instrument choisi par Pierpaolo Piccioli pour promouvoir l’égalité. C’est alors qu’une deuxième énigme, profondément humaine, se révèle. Les uniformes sont généralement perçus comme quelque chose qui efface l’individualité. Cependant, si on y regarde de plus près, les uniformes mettent la personne au premier plan. Stricts et efficaces, les vêtements disparaissent et le visage, les gestes et les façons peuvent être réellement perçus, en dévoilant l’être humain dans toute sa splendeur.

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Les couleurs dominantes de cette saison hivernale sont dans une palette de noir, bleu, gris et chair en silhouettes verticales reposant sur de robustes chaussures, le créateur italien dessine le portrait des humains qu’il aime, de façon égalitaire, et il les revêt d’une harmonie de formes et de textures qui matérialisent un décalage et une ouverture des codes. Les symboles généralement associés aux vêtements masculins acquièrent ici de la délicatesse tandis que les gestes nets mais calmes effacent les dogmes avec un air de fluidité. Le sac Valentino Garavani Atelier façon Couture regorge de pétales, de fleurs, de nœuds et de clous qui mêlent les signes traditionnels et contemporains de Valentino dans une sensualité affirmée, un it bag en puissance. Des yeux, des nez, des bouches et des mains noircis racontent des histoires de sens sur des bijoux incrustés de cabochons. Si le noir est omniprésent le rouge couleur fétiche de la maison Valentino n'est heureusement pas absent, il nous faut bien quelques repères récurrents. Des looks que l'on verra surement sur les prochaines red carpet comme en mai à Cannes présentés aux sons d'un orchestre à cordes qui interprétait des musiques de film sans oublier Billie Eilish interprétant un remix plein d’émotion d’« All The Good Girls Go To Hell ».


Par Fashions-addict.com avec Valentino