Rencontre avec la marque Phalaenopsis

JeunesCreateurs | Publié le 22/12/2006 09:11:16
Aujourd'hui on vous emmène à la rencontre de la créatrice Maëlle Pansard, fondatrice de la marque de vêtements Phalaenopsis.

" Je m’inspire beaucoup des années 30 parce que j’adore cette époque .."

Maëlle pouvez-vous nous dire comment vous est venue le nom de votre marque ?
Alors en fait Phalaenopsis c’est le nom de l’orchidée que l’on voit un peu partout la plus commune, les gens s’attardent forcement , soit ils connaissent soit ils ne connaissent pas et s’interrogent. Pourquoi ce choix, tout simplement parce que j’aime les orchidées et je trouve que c’est une fleur qui évoque beaucoup la femme.

 

C’est en plus une fleur qui vous inspire énormément dans vos créations, c’est bien cela ?
Exactement . En fait c’est une fleur très symbolique sexuellement. Les mecs le remarquent souvent. Mais je trouve qu’elle a une sensualité, une forme et des couleurs assez spéciales et c’est vrai qu’elle ne passe pas inaperçue et j’avais envie de l’utiliser dans mes vêtements et dans mes créations justement pour que les femmes qui mettent mes fringues ne passent pas du tout inaperçues tout en restant elle-même. (…)

 

Au début de votre carrière, qu’est-ce qui vous a poussé à choisir le vêtement féminin comme support de création ?
En fin de compte moi j’ai fait mes études à Paris en textile en création textile. Je suis très attiré par les tissus , la matière. Dans mon processus de création, je vois un tissu ensuite je visualise une fringue dans ce tissu, je fonctionne un peu comme ça. (…)
Ensuite je suis partie à New York avec mes books et je suis allé chercher du boulot là-bas et donc j’ai trouvé du travail dans l’enfant tout en bossant en free-lance pour des maisons qui font de la femme. Puis je suis revenu en France et comme j’étais au chômage et que je trouvais pas de boulot, j’ai commencé à créer des vêtements avec une copine sous la marque Madame Ange. Mais comme c’était un peu compliqué de travailler à deux, je me suis lancé seule et petit à petit c’est devenu ce que s’est aujourd’hui.

 

Aujourd’hui vous créez des vêtements féminins très tendances, qu’est qui vous inspire à part bien sûr votre orchidée ?
Je m’inspire beaucoup des années 30 parce que j’adore cette époque. Pas seulement au niveau du vêtements mais dans plein de domaines, toutes l’attitude qu’avaient les gens à l’époque au niveau de la séduction. Egalement tout ce qui est architecture des années 20/30, on peut dire que j’aurais très bien pu vivre à cette époque. Donc c’est vrai qu’on retrouve ce coté Rétro dans mes vêtements mais tout en restant très actuel car je m’inspire aussi de ce que je vis aujourd’hui. Cela se mélange un peu comme ça et avec les formes de la fleur, les détails qui sont assez sexy mais tout en restant classe, ça fait un mélange qui est ma marque en fait.

 

Par rapport à votre processus de création, est-ce que Paris vous inspire ?
Cela m’inspire sur certains côtés , en revanche comme je suis allée plusieurs fois à New-York c’est plus en cherchant là-bas des références aux années 30 que mon inspiration s’est faite. Il faut dire que beaucoup de choses des années 30 ont explosé là-bas avant de venir en France, je crois comme beaucoup de tendances d’aujourd’hui, en France on est un peu en retard ou un peu copieur. Je trouve qu’en France, même si il y a une pluralité de femmes qui s’habillent comme elles veulent, il y en a quand même beaucoup qui s’habillent toutes pareilles. Elles n’osent pas trop prendre des risques pour s’habiller. C’est une grande différence avec New-York. Les filles veulent ressembler à tout le monde, je trouve ça un peu débile car on a chacune notre personnalité et on est unique. Moi j’ai envie de proposer un produit qui change et qui va être très abordable en utilisant des matières nobles. J’utilise que des matières naturelles et précieuses mais j’ai pas envie d’être chère.

 

Et quelles sont ces matières que vous utilisées ?
La soie, la laine, la pure laine, le mohair, du cuir, et voilà ça reste très portable. Il faut   savoir que beaucoup de mes fringues sont réversibles ou qui se portent de différentes façons. On achète une fringue mais en fait il y en a peut-être quatre si on sait l’adapté à sa personnalité et à sa façon de s’habiller. Donc c’est vrai mes clientes sont des femmes qui vont de 17 à 55 ans, il y a vraiment de tout en personnalité et mes vêtements s’adaptent à chacune, on peut vraiment s’amuser avec ces vêtements. (…)

 

La femme 2007, comment vous la voyez ?
Je la vois un peu comme moi en fait. Je la vois jeune avec l’envie de s’en sortir, assez simple mais qui saches se battre, qui sache s’affirmer, qui a envie d’avancer et de changer des choses dans son pays aujourd’hui.

 

Et la femme « Phalaenopsis » 2007, elle est comment ?
C’est une femme qui aime s’habiller qui aime séduire, qui va mixer une tenue que j’ai faite avec autres choses. Moi ça me dérange pas du tout d’être mixer avec d’autres créateurs bien au contraire. Le total look c’est pas forcément ce que j’aime. ( ….)

 

Et vous Maëlle si vous deviez vous définir ?
Moi je suis quand même une fille qui aime beaucoup la vie qui est très curieuse, très amoureuse des belles choses, un peu frustrées des belles choses qui ont disparu. Ce qui me rend un peu mal c’est le caractère humain des gens notamment à Paris où le respect et le savoir vivre à totalement disparu. Il y a vraiment qu’à Paris que c’est comme ça. Mais on s’adapte et Paris reste une très belle ville.

 

J’ai appris que vos collections avaient un très grand succès à l’étranger notamment au Japon. Comment expliquez-vous cela ?
Tout est relatif, le marché français reste prioritaire surtout que j’ai une clientèle de base très fidèle sur Paris et en Province, une clientèle que je rencontre régulièrement. Bien souvent le fait de me rencontrer génère des relations clientèles plutôt prospères. Peut-être devrais-je faire des rencontres plus souvent à l’étranger.

 

Quels sont vos prochains objectifs ?
C’est d’avoir ma boutique à Paris et trouver plus de clientes à l’étranger car si cela plait autant ici alors pourquoi pas ailleurs.

 

Et vous avez quel âge Maëlle ?
J’ai 27 ans

 

Merci beaucoup, et bonne chance.

 

Infos pratiques :
Vous trouverez les créations de Maëlle aux adresses suivantes :
- Tara & Zima - 7 avenue Niel - 75 017 Paris
- Boutique Bla Bla - Place de la Garonne - St Tropez
- Boutique Keefer - Rose garden B1F , 2-8-15 , Yamamoto Dori, Chuo-Ku, Kobe - 650 0003 Japan
Prix de: 50 à 320 euros

Propos recueillis par MJK
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