Jean-Paul Gaultier habille le Ballet Preljocaj pour une création

News | Publié le 10/06/2008 07:31:16
Le couturier Jean-Paul Gaultier signera les costumes de la prochaine création du chorégraphe Angelin Preljocaj, "Blanche Neige", présentée à Lyon à la rentrée avant une grande tournée internationale, ont indiqué mardi les deux créateurs lors d'une conférence de presse à Paris.

La première de cette pièce, interprétée par les 26 danseurs du Ballet Preljocaj, centre chorégraphique national d'Aix-en-Provence, aura lieu le 25 septembre lors de la Biennale de la danse de Lyon. Cette oeuvre d'une heure cinquante environ sera ensuite donnée dans une vingtaine de villes de France (dont Paris, à Chaillot, du 10 au 25 octobre) mais aussi en Allemagne, Espagne, Italie, au Portugal, Canada, Brésil ainsi qu'aux Etats-Unis. "Blanche Neige" sera un ballet narratif "fidèle à la version des frères Grimm, à quelques variations personnelles près, fondées sur mon analyse des symboles du conte", indique Angelin Preljocaj.

55 costumes "sans époque réelle"

"Dans ma tête, très vite, est venue l'idée que c'était plus une tragédie qu'un conte de fées enfantin", a expliqué le chorégraphe devant la presse. "Instinctivement", Angelin Preljocaj a estimé que sa dramaturgie pourrait entrer en résonance avec les symphonies post-romantiques et pré-modernes de Gustav Mahler (1860-1911), dont des fragments composeront la bande son du spectacle.

Jean-Paul Gaultier ne signera pas là ses premiers costumes de scène, ni même sa première collaboration avec un chorégraphe puisqu'il a déjà travaillé avec Régine Chopinot. Mais c'est la première fois qu'il se joint à Angelin Preljocaj, pour lequel il est en train de créer 55 costumes "sans époque réelle".
"Là, je rentre dans une histoire, dans le monde d'un chorégraphe. C'est ça qui est intéressant et presque déstabilisant car je ne suis pas dans mes repères. C'est comme une conversation, on n'est pas le seul à parler", a estimé Jean-Paul Gaultier. Le corset cher au couturier sera "un petit peu" présent, "mais il devra bien bouger", prévient-il.

Crédits photo Portrait : Jean-Baptiste Mondino

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Par la rédaction
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