Caviar: la crise "pas sensible" chez Petrossian, y compris aux Etats-Unis

Luxe | Publié le 06/10/2008 18:35:03
La baisse du pouvoir d'achat et la morosité des consommateurs ne se sont pas fait sentir chez Petrossian, premier acheteur et importateur de caviar au monde, a indiqué lundi à l'AFP son président Armen Petrossian, qui n'a pas noté de baisse d'activité, y compris aux Etats-Unis.

Pour la France, que ce soit en tant que fournisseur de grands restaurants ou en tant que vendeur au détail dans ses boutiques, la crise n'est "pas sensible", a expliqué Armen Petrossian à l'occasion de la présentation lundi à la presse des produits proposés pour la fin d'année. "Aux Etats-Unis, où on voit plus les effets de la crise, notre activité n'est pas trop affectée", a-t-il ajouté, précisant que même si "personne n'est devin", il envisage "assez sereinement" les fêtes de fin d'année.
"Le panier de Noël reste hors norme", explique-t-il, estimant que parmi la clientèle potentielle de Petrossian, "le produit de luxe sur la table du réveillon ne sera pas celui sur lequel elle rognera".
Cependant, Armen Petrossian ajoute que sa société a été la première maison de luxe à avoir commercialisé le caviar d'élevage, deux à trois fois moins cher que le caviar d'esturgeon sauvage (2.400 euros en moyenne le kilogramme pour du Baeri élevé en France et de 5.000 à 6.200 euros le kilo pour du Sevruga ou du Beluga). Il explique avoir joué aussi sur la présentation en coffrets, en créant de très petites contenances, comme le nouvel emballage "Eggxiting", un tout petit pot de verre rond contenant 12 g de caviar, vendu 70 euros le coffret de deux avec son sac isotherme. Même la marque Dom Petroff (caviar, saumon...), qui appartient au groupe Petrossian, et est vendue dans les grandes surfaces comme Intermarché, Monoprix, Leclerc et le site internet Telemarket.fr, "est en progression constante", a confirmé son directeur commercial, Serge Beaumont. "Les 30% de consommateurs de grandes surfaces qui ont un certain pouvoir d'achat n'ont pas réduit leur consommation", assure-t-il.
Entièrement familial, le groupe Petrossian, dont le bénéfice n'est pas publié, compte cinq boutiques en France et aux Etats-Unis, ainsi qu'une cinquantaine de points de vente, et trois restaurants (Paris, New York et Monaco).
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