L'histoire de la marque
agnès b est logiquement liée à agnès b. elle-même. Agnès Troublé est née en 1941, à Versailles. La lettre b attachée à son prénom est en fait l'initial de son nom d'épouse (Bourgois). agnès b, avant de se lancer dans la création de mode, était rédactrice pour le magazine « Elle ». Ne se sentant pas très à l'aise dans ce milieu du journalisme, elle décide de se lancer dans le stylisme. Elle fait ses débuts chez Dorothée Bis pendant deux ans avant de devenir styliste freelance.
Elle ne tarde pas à créer sa propre marque en 1973 et ouvre sa première boutique en 1975 dans le quartier des Halles à Paris. Cette première boutique qui sert de bureau et d’atelier est aussi un lieu d’expression et de rencontre. On y trouve une sélection de vêtements de travail, de modèles éternels (veste chinoise, salopette, t-shirt, chaussons de gymnastique), réinterprétés, teints et assemblés à sa manière. En 1977, elle en parle ainsi :
« Depuis longtemps j’avais envie d’un lieu où je pourrais montrer des vêtements qui ne soient pas des modèles, des vêtements très simples et autour de ça quelques pièces qui les rendaient plus féminins. J’aime beaucoup ce mélange de vêtements très simples, un peu bruts, et de choses plus douces. » Elle y dessine les fameux t-shirts rayés qui font toujours partie de ses collections, ainsi que le cardigan pression, qui sera accueilli au Centre George Pompidou lors de l’exposition « Des Photographes et le cardigan pression » en 1996.
Elle arrive à créer son propre style. Un style simple mais toujours très classe. Ses collections connaissent vite un grand succès, sa société se développe rapidement tout en gardant son indépendance. En 1981, agnès b. ouvre sa première boutique homme et crée une ligne enfant, qui va du nouveau né à l’adolescent. Depuis lors, chaque année, elle dessine elle-même deux collections par an pour femme, homme et enfant, sans l’aide de stylistes.
En 1984, agnès b. lance sa marque au Japon. Le succès est au rendez-vous et très vite une cinquantaine de boutiques suivront en nom propre ou dans des grands magasins. Des filiales sont implantées à l’étranger comme en Angleterre (1987), à Hong Kong (1995) et Taiwan (2001). En parallèle de nombreuses boutiques sont ouvertes un peu partout dans le monde.
Les créations d'Agnès b savent perdurer avec le temps et son fameux cardigan à bouton ne s'est jamais démodé.
Attaché à la création artistique depuis son enfance agnès b. a toujours tenté de s’impliquer dans les Arts, notamment en menant en parallèle une carrière de galeriste.
En 1984, Agnès b diversifie ses activités et se lance dans l'art. En effet, elle ouvre
une galerie d'art contemporain, chose qui lui tenait à coeur depuis un moment. Elle y expose des oeuvres de photographes comme notamment celles de Martin Parr qui travaille pour la grande agence Magnum ou encore des images du cinéaste expérimental de Jonas Mekas. Agnès b est une collectionneuse et aime l'art.
En 1987, elle se diversifie encore et décide de se lancer dans la création d'une ligne de cosmétiques avec
« Le Club des Créateurs de beauté ». En 1989 elle colalbore avec Seïko pour créer une collection de montres. En 1993 elle lance une ligne de maroquinerie. Forte d'une excellente réputation en France et à l'étranger, les différents projets d'agnès b. sont couronnés de succès. Cette femme, au caractère bien trempé, a su s'imposer et imposer ses idées, pour se démarquer des autres stylistes. Outre ses compétences dans le milieu de la mode, Agnès b sait se montrer très active dans le milieu associatif. Un engagement sur lequel elle peut se montrer discrète – ou pas du tout, lorsqu’il s’agit de causes qui le nécessitent à ses yeux.
En 2004, son site Internet se transforme en boutique en ligne afin de toucher un maximum de clientes en Europe. La marque n'étant présente qu'en Grande-Bretagne et à Amsterdam. Le groupe Agnès b c'est 107 boutiques dans le monde, mais aussi deux galeries d'art, une société de production cinématographique et un périodique d'art contemporain.
Agnès b. a reçu les décorations de l’ordre du Mérite et de Chevalier de la Légion d’Honneur où fut rappeller la constance de ses choix éthiques et citoyens.